Hivernage 2019
Chalkoutsi (prononcez : Halkoutsi), du 6 mars au 8 avril 2019
Arrivés le 6 mars dernier, nous n’avons pas chômé. Nous avons retrouvé nos amis : Philippe de « Matins bleus », Uwe et Gaby sur « Eligius », Dale et Linda sur « May dream », Franklin sur « Kif-Kif », et bien sûr Sia et Pétros, ainsi que Fotis.
Notre colis « SVB » nous attend et Tony commence les réparations et divers petits travaux : changer la résistance du chauffe-eau, changer les éclairages, installation d'une jauge eau noire , un nouvel autoradio. Entre temps, nous allons rechercher du gaz à Oropos (7kms)…
Le samedi, c’est jour de marché à Oropos et nous y allons volontiers chercher les pistaches, les légumes et les fruits pour la semaine. Parfois le lendemain, il y a barbecue au chantier et chacun rapporte sa pitance. Ces barbecues permettent de se rencontrer et d’échanger. Nous y rencontrons Franck, Walter, Sam et Greg, Domi et Véro…
Nous commencerons ensuite le ponçage de la coque qui durera plusieurs jours. Il nous faudra aller au « ship » à Athènes ou à Chalkis pour du matériel.
Quand je vois l’état de la chaîne qui n’a pourtant qu’une saison, je suis un peu découragée. Après une ou 2 heures de décapage, j’opte pour la « re-galvanisation ». Il faut aller à Aliveri, sur l’île d’Eubée, en face. Pour cela, je peux prendre le « bac » : un ferry qui traverse d’Oropos à Erétria, ce qui raccourcit considérablement la route (qui passerait par Chalkis). L’entreprise est encore à 25 kms environ. Je suis reçue immédiatement par Anghélis, qui pèse la chaîne et me donne un délai de 5 jours. Pour 140 kg : environ 150 euros. C’est parfait pour nous.
Tony avait entendu un bruit suspect lors de l’essai de notre moteur (Volvo); il pensait que cela pouvait venir du saildrive. Le mécanicien Volvo, qui passait par là, a confirmé à l’écoute. Nous avons demandé des devis pour recherche de panne et réparations éventuelles. Les mécaniciens sont venus démonter le moteur et ils ont emmené le saildrive pour le tester. Tout était normal. La recherche leur a permis de détecter une autre panne : le flexing-coupling, un genre d’entraînement élastique (??). Nous hésitions quant à cette intervention, mais notre moteur n’aurait probablement pas tenu toute la saison.
Nous avons terminé la coque sous le bateau et mis 2 couches d’anti-fouling : peinture ayant la propriété d’éloigner les coquillages et de défavoriser l’accrochage des algues sous le bateau. Tony me propose de nettoyer et de passer la « polisheuse » sur la coque; c’est un travail assez fatigant et difficile; il faudrait le faire en plusieurs étapes, mais c’est mieux que rien.
Certains de nos voisins sont des experts et leur résultat est bien meilleur.
Nous passerons du temps également en haut du mât : Tony tente de passer un câble d’antenne, mais en vain. Notre voisin Philippe nous donnera un bon coup de main pour récupérer un autre câble : je serai de vigie également. Il y a une vue magnifique de là-haut, mais la chaise est particulièrement peu confortable et traumatisante pour le dos. Tony en fera les frais et restera coincé quelques jours.
Ce n’est rien comparé à la mésaventure de notre voisin Dale qui se retrouve à l’hôpital, après une chute depuis l’échelle de son échafaudage. 4 côtes cassées, 2 vertèbres touchées, un pneumothorax…je suis toute choquée, émotionnée.
Nous attaquons la réparation de notre annexe dont les poignées se sont décollées et les attaches du banc sont cassées. Je m’occupe de la colle, Tony découpe ce qu’il reste de ces attaches au cutter. Je pourrai ensuite y réajuster la bâche que j’ai renforcée.
Je ponce maintenant l’intérieur de la cavité des hélices du propulseur pour pouvoir les peindre à nouveau.
Nous avons remis le spi, que j’ai rabiboché cet hiver à la maison, dans sa chaussette. ????
Tony m’annonce que le chargeur de batteries, celui qui sert lorsque nous sommes branchés à terre, a rendu l’âme. Il en commande un qu’il faudra attendre une semaine et qu’il rebranchera avant le départ.
Tony a également effectué la modification nécessaire à l’installation de notre nouveau système de pilote. Tous ces travaux sont à réaliser dans des conditions exécrables : c’est du «contorsionnisme» à longueur de journée et ça ne met pas de bonne humeur…
Ces jours-ci, nous avons fait la connaissance de plusieurs équipages : des voisins français et nordistes : Nicolas, Séverine et Théo sur « Rêve d’O » qui se préparent à une année sabbatique; et grâce à Philippe de : Lionel et Claudine ainsi que d’Isabelle et Jacques du chantier voisin, qui connaissent bien la Grèce, la Turquie…
Lundi 8 avril : nous avons mis le réveil à 6h30; ça y’est, vers 7h15 Pétros nous emmène à la mer. Il n’y a pas de vent, le ciel est brumeux. Sia aidée d’un ouvrier nous accompagne et fixe les allonges de remorque. Notre moteur démarre .