ITALIE - De Naples à Rome
Départ de Cefalù, Sicile, 27 juillet 22
Nous allons quitter la Sicile et viser Naples sur le continent : 206 miles en perspective : une nuit en mer en principe.
Après un ravitaillement, le départ se fait à la voile, cap 001°. Nous croisons un énorme ban de dauphins. Dans la soirée, Tony remarque une embarcation qui semble se caler sur notre route et s’en inquiète. Nous modifions une ultime fois notre route, et sommes enfin rassurés.
Tony prend le 1er quart (de 3h) : de 9h à Minuit ; mais, après ce petit stress, j’ai des difficultés à dormir, Tony en tient compte, et je ne prendrai le quart qu’à 1h. C’est une nuit noire, très particulier !
AU matin, Tony me montre une tortue qui nous croise; nous n’avançons pas aussi vite que prévu, un peu comme la tortue, et une 2ème nuit s’annonce ; cette fois, je prends le premier quart. De plus, nous atteignons le continent plus au sud que voulu (à cause du vent) et il faut remonter le long de la côte vers Naples.
Nous passerons près de Capri où nous nous attardons : c’est un peu un gros rocher : un diamant posé sur l’eau… Très joli, inaccessible !
Sur le continent ce vendredi 29 juillet, il nous faut trouver un port ; ce sera la marina di Stabia », à 125 euros la nuit, grande marina de 900 places, pas trop loin de Naples. On l’atteint à l’heure de la salade grecque.
Les explications de la seule secrétaire ne seront pas suffisantes pour nous permettre d’aller à Pompéï ou à Naples ce jour. En fait, il faut prendre un bus pour rejoindre la gare de Castellmare où il faut prendre un autre bus en sens inverse pour rejoindre la gare de Naples où, enfin, on peut trouver un train pour Pompeï. Donc on repasse devant la marina …Enfin c’est compliqué quand on est fatigué !
Nous le ferons donc le lendemain. Nous marcherons beaucoup dans les différentes artères de Pompéï.
Puis en train, nous rejoignons Naples au moment du repas. Nous aurons un peu de difficultés à trouver où déjeuner. Nous prenons un taxi pour monter au site des catacombes.
Des catacombes, nous descendons à pieds les rues du quartier de la Sanità, continuons vers des quartiers plus chics avant de rentrer, trop fatigués pour poursuivre.
Le 31 juillet, Tony fait les courses à vélo et c’est compliqué à cause de cette ligne de chemin de fer ; nous quittons la marina de Stabia le dimanche matin et on dirait la sortie du lycée le vendredi soir : tout le monde veut sortir en même temps et ça double de partout, pourtant le passage est relativement étroit…
Nous avions le vent de face pour gagner l’île de Procida, et vers 17h nous craquons et mettons le moteur. Il y a évidemment un monde fou sur cette petite île de 4km2, proche de Naples. On dit que Lamartine y a séjourné, y est tombé amoureux d’une Graziella qui mourra de tristesse, car, malgré ses promesses, Lamartine l’abandonna. Les maisons sont colorées, mais nous ne trouvons pas cela fort beau. Je ne voyais pas les fonds lors du mouillage à la plage de Corricella et lors de la baignade du matin, nous remarquons des rochers le long de la chaîne : il faut bouger un peu pour se mettre sur sable.
Le 2 août, nous levons l’ancre et contournons la pointe de cette île de Procida où nous mouillions, passons devant le port et nous éloignons au moteur, faute de vent avant de louvoyer vers le nord.
Vers 15h, nous remarquons un grand incendie sur la côte et nous verrons les canadairs travailler toute la journée. Nous observerons d’autres incendies tout du long de la côte, dans les monts ; au point qu’un nuage de fumée nous cache le soleil et qu’il fait un peu frais au large et chaud quand on se rapproche. Le vent est monté progressivement jusqu’à 20 nœuds ; nous sommes impressionnés par l’ampleur des incendies, près des habitations.
Nous trouvons un mouillage protégé à Formia, « Gaéta », devant une cathédrale (dans 10m d’eau). Nous avions 33 miles à faire et, en réalité, en avons parcourus 40 en louvoyant. C’était une belle journée de navigation, malgré tout.
Le mouillage est original, mais nous ne prenons pas le temps de nous attarder. Nous irons vers la ville nouvelle pour un ravitaillement.
Le 4 août, nous continuons vers le nord doucement à la voile puis au moteur et nous faisons une étape à San Félice Circéo pour une nuit : beau mouillage sur sable dans 4/5m
Le lendemain nous nous dirigeons vers les îles Pontines et l’île de Ponza. Nous mouillons près du port: c’est de la folie ! Un monde fou ! On est secoué sans arrêt par les passages de bateaux. Je sors quand même le paddle, mais je ne peux me baigner sereinement, c’est trop dangereux, même avec la bouée de signalement…
L’île est magnifique, les fonds aussi, mais alors…c’est la foire ! Nous longeons la côte de plus près, mouillons près des falaises blanches pour nous baigner, avant de nous éloigner pour retrouver des mouillages plus sereins.
Nous ferons 33 miles pour atteindre « Nettuno », sur la côte plus au nord ; nous passons la pointe NE entre l’île de Ponza et l’îlot di Gavi vers 11H; vent de face, courant contre ?, c’est un peu long jusqu’à 19h30. Tony fera du pain en route, et une bonne flammekusche. En approche, on remarque de loin une grande tour en forme de crayon, et le port dont les plots de sortie sont assez massifs et éloignés de la côte. Nous mouillons entre les 2 ports, dans 4/5 m, sur des fonds sableux. On distingue ensuite une belle pinède en hauteur, des maisons anciennes, les plages et de vieux contres-forts pas très jolis.
Nettuno : dimanche 7 août : nous allons à terre en annexe et terminons à la rame, car il y a quelques personnes dans l’eau ; nous trouvons une place sur une ancienne pente de mise à l’eau. Nous ferons un ravitaillement et visitons un peu la vieille ville,et le port. C’est une station balnéaire agréable, mais la plupart des magasins et restos sont fermés le lundi.
Nous visons ce mardi 9 août la marina de Rome devant laquelle nous serons vers 16h. La marina di Roma avec sa forme de crabe. Nous y abandonnerons Noix de coco pour une escapade en Espagne. Nous y retrouverons Marion, Hector, Matéo et toutes les familles Bouquillon , Pourbaix et Fernandez, ainsi que les amis de Marion et Hector pour fêter leurs 10 ans de mariage.
Le 16 Aout nous voilà de retour à La Marina di Roma qui est bien équipée : lave- linges et sèche –linges en self- service ; petite épicerie d’appoint et nombreux magasins. Possibilité d’aller à Rome centre en bus puis train, puis métro pour 3 euros en tout. Nous avons réservé 2 nuits d’hôtel à Rome même pour nous éviter des allers et retours.
Nous ferons le tour du Colysée, des ruines romaines, la maison d’Emmanuel II, puis la Fontaine de Trévi en arrivant, la première journée.
Le lendemain, nous avons nos réservations pour visiter le musée du Vatican puis la chapelle sixtine, puis petite visite à Saint Pierre, après quoi en soirée nous flânons jusqu’à la place Navona et passons devant le Panthéon, nous rentrons bien fatigués à l'hôtel.
Le 3ème jour, est un peu plus calme, nous allons vers les jardins de la villa Borghese, mais n’ayant rien réservé nous ne verrons pas l’intérieur. Nous nous dirigeons alors à 2 stations de métro vers la place d’Espagne, que nous apprécions.
C’est ensuite l’heure du retour sur Noix de coco qui remue bien d’avant en arrière.