Ithaque - Céphalonie - Zakinthos
Comme jusqu’à présent, les photos et le commentaire ne respecteront pas un ordre chronologique : nous avons fait plusieurs passages et tout le tour de l’île à la voile, entre avril et juillet 2018.
Venant du nord, de Rouda sur Lefkas, nous avons le vent du sud dans le nez et louvoyons. En face, la grande baie d’Afales, vide, nous tend les bras. Il ne fait pas si beau, nous supportons une petite polaire pour la traversée ; nous jetons l’ancre dans 7m d’eau claire et je me baigne; autour de nous : des petites falaises de craie et d’ardoise ?
La météo s’annonce mauvaise pour 5 jours. Et, il y aura effectivement de la pluie sous de gros orages. Nous irons à pied au village, peu touristique. Peu de voiliers passent par ici.
Ithaque est une île bien découpée côté est, mais la côte ouest l’est moins; cette côte là n’est séparée de l’île de Céphalonie que par 4 Kms environ et c’est donc un chenal nommé "sténon d’Ithaque". Sur cette côte, nous passerons à Port Polis qui n’est pas un port ou alors un tout petit port naturel : 3 bateaux y sont déjà et nous peinons à mouiller correctement. Pour la baignade et salade du midi, ça ira… Mais pas plus !
Nous descendons vers le sud de l’île en longeant les falaises de ce côté, puis nous contournons tout le sud d’Ithaque : nous aurons alors des conditions de gros temps. Nous mettrons les gilets… et poursuivrons, en remontant côté est, jusqu’à la baie de Dexia au nord ouest de la grande baie protégée de Vathy.
Nous mouillons derrière le petit îlot Katzurbot : seuls au mouillage devant la plage. D’ici, nous irons à pied à Vathy.
Nous avons aussi mouillé plusieurs fois dans la baie de Vathy; cet endroit est un excellent refuge. De plus, on y trouve presque tout.
A Vathy, nous retrouvons Bruno sur "Chemilp Lubo" et faisons la connaissance de ses amis Frédéric et André avec qui nous partagerons, encore cette fois d’excellents moments. Nous avions failli ne pas retrouver Bruno : nous nous étions croisés dans le "sténon de Méganissou" et c’est grâce à Bruno que nous avons pu nous retrouver : Merci beaucoup ! C’est toujours un vrai bon moment de bonheur !
De Vathy, nous nous sommes rendus à pied vers l’est, aux petites plages de Sarakiniko et Koutaria près du cap Koutaria; la balade monte le long des maisons au bord de la route, puis redescend sur des espaces plus verdoyants, il y a 2 à 3 kms. Nous avons également jeté l’ancre par là, une autre fois dans la plus grande des 2 baies.
De Vathy aussi, nous avons pris l’agréable chemin côtier qui mène à la chapelle St André, chapelle qui marque l’entrée de la baie de Vathy; en passant, il y a un petit détour à faire pour voir les canons d’un ancien fort qui protégeait Vathy.
Sortis de Vathy pour continuer sur cette côte est en allant vers le nord, nous atteignons Kioni après avoir passé le cap Akrotiri. Nous mouillons avant le village et le port, près d’une toute petite plage et près de rochers.
Un autre voilier nous contraindra à mettre un bout à terre. Tony restera à bord tandis que Tatou et moi irons au village : il n’y a qu’une épicerie et une boulangerie, les boutiques, les restos et les touristes.
En remontant vers le nord, nous ferons le détour vers Frikes qui se trouve dans la baie voisine de Kioni, mais nous ne faisons que passer…
Dirigeons nous maintenant vers l’île à côté : Céphalonie, C’est sans doute la plus grande des îles ioniennes et nous n’en ferons pas totalement le tour à la voile. Sur un mois entre juin et juillet, nous avons parcouru la côte est, du nord vers le sud et sommes remontés côte ouest jusqu’à Argostoli.
Au nord, à Fiskardho, nous avons mouillé bien à l’extérieur du port, nous n’apprécions pas les mouillages en série avec amarres arrières entrecroisées, qui nous paraissent dangereux…
La ville et le port sont très touristiques et des sentiers ont été balisés pour les randonneurs et pour aller voir la basilique en ruines, la tour viennoise, l’ancien phare.
Nous descendons le sténon d’Ithaque et frôlons le petit îlot de Dhaskalio et sa chapelle, nous mouillerons dans la baie attenante et du même nom. Tony aperçoit une tortue.
Nous poursuivons doucement au génois seul à 1,8 nœud de vitesse vers la baie de Kalo Liméni où, cette fois je verrai une tortue !
L’étape suivante est Eufimia où nous mouillons devant le port; ici, nous retrouvons de nombreux voiliers et bateaux. C’est un bon endroit pour faire sa lessive, ses courses et pour louer un véhicule et visiter l’île.
Nous ferons la connaissance d’Odile et Jean-Claude sur Nausica, Odile vient nous saluer à la nage, et nous proposer des échanges de livres. Nous irons…
Nous avons le plaisir et la joie d’être rejoints par nos amis Sylvia et Francis sur Baïa et louerons une voiture ensemble.
Nous filons vers le nord-ouest et la grande plage de sable et galets de Myrtos et ses eaux bleues turquoise; c’est une plage sans paillotes, bars ; c’est bien moins bruyant donc. Il y a quand même une douche, pour se rincer, que nous avons appréciée.
Nous sommes allés ensuite, un peu plus au nord voir Assos; c’est vraiment très très joli, un paysage de carte postale, mais difficile de trouver à se garer ! Ce rétrécissement pour la petite presqu’île piétonne ne peut accueillir tant de touristes.
Nous ferons, à pied, les 2kms qui montent aux ruines d’un domaine et d’un château : là haut un garde nous accueille gentiment.
Cela nous a ouvert l’appétit et nous prenons le repas sur le port avant de redescendre vers Kastro : petit village fortifié; Il est 15h et l’entrée au fort est fermée. Nous poursuivrons vers Sami en passant par la route des vins et la coopérative de Robolà où, après avoir goûter ce vin, nous l’achetons.
Sami est le port situé au sud d’Eufimia, dans la même baie. Nous y verrons un très grand voilier "Nirvana", y mangerons une bonne glace.
Nous n’irons pas voir ni le lac de Melissani, ni la grotte de Drokarati, qui, paraît-il, ne valent pas le coût. Nous n’aurons pas le temps d’aller au Mont Ainos (1630m) et au parc naturel qui l’entoure, dommage !
Le 5 juillet 2018, c’est un vent capricieux qui nous accompagne vers le sud en longeant Céphalonie tant que l’on aperçoit encore Ithaque. Tantôt, nous avons toutes les voiles, tantôt le génois seul; nous mouillons au sud d l’île devant une petite falaise, à la pointe de Skali. L’eau est claire, tout va bien.
Le lendemain, nous remontons un peu vers le nord ouest nous naviguons tranquillement jusqu’à Argostoli que nous connaissons déjà (2016) et dont nous repérons la rotonde blanche de loin.
Nous y passerons quelques nuits au mouillage et une au port pour remplir nos cuves d’eau. Les tortues sont toujours là le long des quais quand les pêcheurs rentrent et nettoient leurs prises.
Nous irons nous balader à pied de l’autre côté de la ville pour prendre un bain dans une petite crique, la mer est agitée.
Odile et Jean-Claude passerons nous dire bonjour : ils attendent du monde. Il y a un aéroport national ici.
D’Argostoli, nous naviguons de nouveau vers le sud de l’île et mouillons juste après les ilots Thionisi, pointe de Liakas, dans la baie de Lourdha, à 1 ou 2 miles de Pessadès. Le coin est joli aussi, les fonds rocheux nous impressionnent, il y a aussi de nombreuses grottes. Bizarrement, il y a moins de rafales ici que plus près de Pessadès.
D’ici, nous partirons pour l’île de Zàkynthos.
Nous l’abordons par le nord et cette fois nous pouvons la longer de près et voir les fameuses grottes bleues. Envahies de bateaux emmenant les touristes; nous entendons des cris d’enfants qui jouent à se faire peur dans le noir…
Nous continuons jusqu’à Agios Nikolaos où nous mouillons après le port près d’une petite plage. Le mouillage est mauvais; ce sont des « marmites » : des trous ronds dans la roche… mais notre ancre est assez bien tombée dans 12m. On a de la chance, pourvu que le vent ne monte pas cette nuit.
Tony s’est fait une copine, une tortue qui nage avec lui pas farouche du tout .
Le lendemain, jeudi 12 juillet 2018, nous voilà dans la baie puis le port de Zàkynthos ville. C’est 15 euros la nuit + 10 euros la 1ère pour le club, nous explique Alex. Il y a des douches et des sanitaires.
A pied, nous irons voir le cercueil d’argent de Dionysos, Saint patron de l’île, qui se trouve dans une église au sud du port. Nous traverserons la grand place , passerons sous les arcades le long de petites esplanades aussi.
Nous louons un scooter pour explorer un peu plus cette île. Le "grand panorama" est une petite arnaque, mais nous rebroussons chemin et filons vers la plage de "shipwreck", sur la côte au vent, côte ouest. A cette époque de l’année, l’accès à pied à la plage elle-même est interdit. Les gardes du parc y veillent. L’accès à la plage est autorisé par l’intermédiaire des bateaux de touristes uniquement; Ceci dit, la vue est impressionnante, ça vaut le coût d’y aller.
Nous rentrons en longeant plus ou moins cette côte espérant trouver une plage où nous baigner.
Eh ben ! C’est très difficile : ce sont de drôles de coin pour se baigner. A Vromi, il y a une minuscule plage de sable ; puis nous découvrons Porto Limonas et Porto Roxa : 2 endroits aménagés dans les roches pour servir de plage, c’est très particulier.
En fait la plage de sable est au sud, là où les tortues sont sensées venir pondre…et comme nous connaissions cette plage (2016), nous n’y retournons pas.
Nous montons par contre au dessus de la ville vers le vieux fort et le château pour le coucher de soleil et pour la vue sur toute la baie de Zàkinthos.